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TreizeQuatorze
27 janvier 2007

De Mer à Metz et retour

Je monte dans le train à Blois, je la laisse pour deux jours, elle a pleuré ce matin mais pas en me disant au revoir. Tant mieux. J’envoie un sms à P., ça y est, je suis en route, à ce soir.

Pas grand-monde dans le train et un soleil inespéré, alors je tente les photos de la centrale de Saint-Laurent que j’admire tous les matins. Toujours fascinant quelque soit le temps.

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Après Orléans, le train se remplit et roule plus vite, les paysages changent, l’aérotrain ponctue, et passé Etampes, la beauté disparaît. Plus de soleil, plus rien, que la laideur familière à l’approche de Paris. Je déteste mais c’est encore chez moi.

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A côté de moi de l’autre côté de l’allée, une sœur en habit. Je ne sais pas si elle dort ou si elle prie. Comment ça fait de poser tous les matins un voile gris sur ses cheveux ?

Austerlitz, je dois me dépêcher, dommage. Je monte dans le métro, je pense à David et à son sosie. Puis je regarde les stations sur la ligne et je comprends pourquoi il me fait signe en pensée : Porte de Pantin, Eglise de Pantin, Bobigny-Pantin… Du coup, je compte aussi. A trois, un mec monte dans la rame avec une guitare et se poste juste à côté de moi. Il massacre Let it be, mais ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu résonner une caisse de guitare. J’hésite, finalement je le shoote et lui donne une pièce. Une fois n’est pas coutume.

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Tous ces gens avec qui j’ai pris le métro… certains disparus à jamais, certains que j’ai oublié sans doute… et une morte depuis bientôt douze ans… ma belle Katell, je pense à toi…

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Gare de l’Est. Je ne la connais pas cette gare, mais de toute façon, pas le temps d’en voir beaucoup. C’est parti. C’est quand même bien léger de voyager seule, je ne me souvenais plus. Passage par Pantin encore, mais dis donc, ce paysage de friche industrielle des grands moulins abandonnés, c’est magnifique ! Mais on roule trop vite pour déclencher.
Arrivée à Metz, c’est toujours étrange d’arriver de nuit dans une ville inconnue… heureusement je suis attendue.

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Je monte et ma gorge se serre aussitôt. Les souvenirs affluent, comme chaque fois que j’ai le loisir de penser. Dans n’importe quel ordre. Pourquoi est-ce que je pense toujours à cette vieille croyance, qu’avant de mourir on voit toute sa vie défiler devant ses yeux ? Mais dans quel but ? pour faire le bilan ? pour diagnostiquer le bien et le mal ? pour mesurer le temps perdu ? pour voir, enfin et trop tard, le fil, la logique ?

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