22 février 2008
Soleil noir
Je parle du fond de l’abîme
Je parle du fond de mon gouffre
C’est le soir et les ombres fuient
Le soir m’a rendu sage et fraternel
Il ouvre parfois ses portes lugubres
Je n’ai pas peur j’entre partout
Je vois de mieux en mieux la forme
humaine
Sans visage encore et pourtant
Dans un coin sombre où le mur
est en ruine
Des yeux sont là aussi clairs
que les miens
Ai-je grandi ai-je un peu de pouvoir.
(Eluard)
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